13 juin 2010 – 8ème jour
Trop heureux de jouir d’un confort luxueux et de l’adorable Kumuchaï, nous repoussons d'une journée notre départ pour Naryn. A la télévision, nous pouvons comprendre que de malheureux évènements se déroulent du côté de Och, normalement terme de notre voyage. "Niet Och! Och boum-boum" nous conseille Kumuchaï.
Nous partons tôt au “Mal Bazar”, le marché aux animaux de la ville, qui se tient chaque dimanche et possède une grande réputation à travers tout le pays. Une forte animation y règne, beaucoup de monde se déplace jusqu'ici pour vendre ou acheter, regarder, discuter...chevaux, taureaux, moutons, selles, fourrages, maréchal-ferrant à l'ouvrage, l'ensemble impressionne. C'est aussi l'occasion de croiser des représentants de la communauté Dougane, importante à Karakol. D'origine et de langue chinoise ou turque, et de religion musulmane, ils sont originaires de l'ouest de la Chine.
Je n'arrive plus à mettre la main sur les prises de sons faites au Kirghizstan, c'est dommage, cela vous aurait donné un goût plus abouti du spectacle. Mais oui, revoilà le son, on a retouvé Jean-Pierre Merguez! A vous JP!
On prend ensuite un taxi jusqu’aux sources de Ak-Suu, où l’on croise beaucoup de malades venant profiter des bienfaits des sources et des installations comme le sanatorium. Nous optons pour des bains russes. De grandes baignoires pour réchauffer la carcasse. Après avoir déchiffré avec difficulté les panneaux, nous plongeons.
De retour à Karakol, on croise 3 français à la terrasse d’un restaurant. Ils sont accompagnés de 3 kirghizes qui boivent à l'oeil. On discute avec eux le temps de laisser passer l’orage de plus de 2 heures. Armés de cannes à pêche, ces Nantais comptent bien attraper plus d'un poisson.
Nous rentrons faire nos sacs et pendant qu’Estelle écrase une sieste, je pars faire un tour au sud de la ville, sur les hauteurs d’où l’on ne peut pas ignorer l’Issyk-Kul. En chemin je croise une fête familiale; heureusement la musique m'informe que ce n'est pas une free-party malgé de curieuses similitudes. Je rentre sous un ciel qui s'assombrit et les orages qui grondent aux alentours.
Estelle digère mal son dernier repas, un riz aux légumes et à la coriandre qu’accompagnent des morceaux de bœuf. Délicieux!